jeudi, mars 27, 2008

Saint-Augustin

Désormais mon Dieu,
C'est Toi seul que j'aime,
Toi seul auquel je m'attache,
Toi seul que je suis prêt à servir
Parce que Toi seul peut être mon Seigneur,
Et je désire t'appartenir.
Ordonne, je t'en prie et commande tout ce que tu voudras mais guéris et ouvre mes yeux afin que je puisse entendre tes paroles.
Guéris et ouvre mes yeux pour que je puisse voir ta volonté.
Eloigne de moi l'égarement de l'esprit afin que je puisse te reconnaître.
Je ne demande qu'une chose, ô mon Dieu, c'est que ta grande bonté me convertisse entièrement à Toi afin que rien ne s'oppose aux mouvements d'une âme qui tend vers Toi.
Amen.

dimanche, mars 02, 2008

Etre Veilleur

Etre veilleur, c'est oser traverser la nuit pour la conduire au petit jour, c'est croire que les ténèbres feront place au grand jour.
Etre veilleur, c'est accepter de ne pas laisser tomber les bras, pour être témoin du jour qui se lève, pour dire à temps et contre temps aux dormeurs comme aux insomniaques, à ceux qui n'attendent plus rien qu'un autre temps arrive.
Etre veileur, c'est mettre au monde du jour qui vient, ce qui reste du jour qui s'endort.
Etre veilleur, c'est brandir l'espérance comme la lampe qui éclaire les pas du marcheur dans sa traversée de la nuit !
Etre veilleur, c'est, comme nous y invite l'Apôtre Paul, nous revêtir pour le combat de la lumière, et sortir de notre sommeil !
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-- Père Benoît Gschwind --

samedi, février 23, 2008

L'ange de la gaieté sereine

Pour les moines d'autrefois, la gaieté, hilaritas, la sereine transparence intérieure, la joie limpide, était le signe d'une spiritualité de bon aloi. Celui qui a reconnu sa vérité propre, qui a fait l'expérience des sommets et des profondeurs qui sont les siens et se sent pleinement accepté, de celui-là émane une telle hilaritas. Il ne va plus à travers le monde en portant le masque d'un sérieux mortel. Rien d'humain ne lui est plus étranger ; il sait que tout a sa place et son refuge, y compris sa propre faiblesse et tous les errements des humains. C'est un rayonnement qui vient de l'intérieur, parce que tout en lui est illuminé par l'éclat de l'amour divin, qui réchauffe et guérit.
La joie est sérénité : un ciel serein est à la fois pur, clair et calme. L'être plein d'une joie sereine répand autour de lui une claire lumière, qui chasse les nuages dont la tête des hommes est enténébrée.
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La gaieté sereine, ce n'est pas simplement un trait de caractère que l'on apporte en venant au monde. Elle naît d'une grande confiance, celle que donne la certitude d'être accepté sans conditions tel que l'on est, et qu'en fin de compte tout est bien ainsi. Elle naît aussi du courage qu'il faut à l'homme pour regarder en face sa propre vérité.
Etre chrétien, c'est être convaincu que seul peut émettre cette joie rayonnante celui qui a laissé pénétrer la lumière divine jusqu'au fond de ses abîmes. Il n'y a plus rien en lui d'obscur qu'il devrait dissimuler, d'abyssal dont il devrait avoir peur. C'est libre de tout souci qu'il traverse le monde.
Il ne s'agit pas là d'un optimisme béat, mais d'une attitude qui résulte de la rencontre avec la vérité. Parce qu'il a regardé en face sa propre vérité, un tel être n'a plus à se casser la tête sur les problèmes et les dangers qui pourraient survenir. Il n'est pas obsédé par ce qu'il y a de ténébreux dans ce monde, car il voit toutes choses plongées dans la lumière divine. Il espère et croit que cette lumière qui a triomphé dans son coeur s'imposera aussi dans le monde.
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Une telle gaieté est contagieuse. Au voisinage d'un être qui en est rempli, il est impossible de s'entretenir de la fin du monde, ni de se lamenter sur ce qui n'y est pas en ordre. Il ne se bouche pas les yeux devant la réalité concrète de ce monde ; il n'en refoule pas la face obscure. Mais il voit tout dans une autre perspective, en dernière analyse celle de l'esprit, dont le regard transperce les ténèbres jusqu'à y retrouver, tout au fond, la lumière de Dieu. Il voit tout dans la perspective de son ange, qui perçoit la réalité de ce monde telle qu'elle est, mais réussit malgré tout, porté par ses ailes, à s'élever au-dessus de lui et à en considérer toutes les pesanteurs sans perdre sa sérénité joyeuse.
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L'être qui est plein de celle-ci est inaccessible à la crainte ; il porte en lui la paix, et il n'est pas si facile de le renverser.
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Qui s'entretient avec un tel être peut se sentir intérieurement clarifié et rasséréné, voir tout à coup sa propre vie et son entourage avec d'autres yeux. Un tel voisinage fait du bien. On sait combien déprimants peuvent être les gens qui voient tout à travers des lunettes noires, qui sont obsédés par les aspects négatifs qu'ils découvrent partout.
L'être joyeux et serein répand la clarté ; près de lui, on se sent soudain léger. Aussi, te souhaité-je, ami lecteur, de rencontrer beaucoup d'anges de la joie sereine. Et je souhaite que l'ange de la joie sereine t'apporte la clarté intérieure, dissipe tes nuages et te rende toi-même serein, joyeux, lumineux, afin que le monde autour de toi le devienne aussi.
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-- Petit traité de spiritualité au quotidien - Anselm Grün --

samedi, février 16, 2008

Repos - Détendre l'arc

Dégage-toi dans la mesure même où tu t'engages sans compter. Prends de la distance dans la mesure même où tu communies fraternellement à autrui.
Le coeur humain même le plus généreux, n'est pas inépuisable.
Dieu seul est illimité.
A exiger sans cesse le maximum de lui-même, l'être profond se dissocie et se perd. La parole alors devient vide et la prière inquiète.
Pour retrouver un regard libre sur les événements, il faut fuir et se tenir, tranquille et rassemblée, devant le Maître de tout.
Pars donc vers la source cachée de toute chose. Quitte tout et tu trouveras tout.
Prends le temps de vivre amicalement avec toi-même. Respire, Reprends haleine.
Apprends dans le repos du corps et de l'esprit la calme lenteur de toute germination.
Reçois la paix du Christ.
Ne te hâte pas afin de mieux courir dans la voie des commandements, le coeur au large.
-- Soeur Myriam - Diaconesses de Reuilly --

vendredi, février 15, 2008

Jour de joie

Louer Dieu n'est pas le médicament miracle, la panacée universelle, ou la potion magique assurant chaque fois le succès. C'est une façon de vivre solidement fondée sur la Parole de Dieu.
Nous louons Dieu pour la situation telle qu'elle est, et non pas pour les résultats espérés !
Aussi longtemps que nous louons Dieu en espérant voir les circonstances changer comme nous le souhaitons, nous nous leurrons tout simplement, et nous pouvons être certains que nous ne serons pas transformés, pas plus que notre situation.
La louange est basée sur l'acceptation totale et joyeuse du présent comme faisant partie de la volonté parfaite d'un Dieu d'amour. Elle n'est pas fondée sur ce que nous pensons ou espérons voir arriver dans l'avenir.
Nous louons Dieu, non en raison de ce que nous espérons voir survenir en nous ou autour de nous, mais pour ce qu' Il est, au point où nous en sommes.
C'est vrai que si nous louons Dieu avec sincérité il se passe quelque chose. Sa puissance fait irruption dans la situation donnée, et nous remarquons, à plus ou moins brève échéance, un changement - soit en nous, soit autour de nous. Cette transformation nous causera peut-être une joie et un bonheur réels au milieu de ce qui nous semblait être une situation impossible ; ou bien ce sera la situation elle-même qui changera. Mais ce changement sera toujours le résultat de la louange - et non sa motivation.
Louer n'est pas marchander. Nous ne disons pas : "Seigneur, je te loue, mais après, tu me béniras n'est-ce-pas ?"
Louer Dieu c'est trouver tout notre plaisir en lui, comme l'exprime le psalmiste : "Fais de l'Eternel tes délices, et Il t'accordera ce que ton coeur désire." (Psaume 37.4)
-- Puissance de la louange - Merlin Carothers --
J'expérimente chaque jour ces paroles de Merlin Carothers ; elles transforment ma vie. Je crois vraiment à la puissance de la louange. Louer Dieu aide à voir la vie différemment, à sortir de soi-même, de ses problèmes et ses souffrances, pour voir plus loin. Que Dieu vous bénisse dans son amour et sa joie.

Après deux ans de silence, je reviens bavarder avec vous ! C'est l'hiver, mais j'ai la joie au coeur malgré la maladie. "Je lève les yeux vers les montagnes..." (Psaume 121)
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samedi, janvier 22, 2005

Prière - Charles de Foucauld

Mon Père, Je m'abandonne à toi, Fais de moi ce qu'il te plaira, Quoique tu fasses de moi, je te remercie, Je suis prêt à tout, j'accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, En toutes tes créatures, Je ne désire rien d'autre, mon Dieu. Je remets mon âme entre tes mains, Je te la donne, mon Dieu, Avec tout l'amour de mon coeur Parce que je t'aime, Et que ce m'est un plaisir de me donner, De me remettre entre tes mains Sans mesure, Avec une infinie confiance, CAR TU ES MON PERE !

mardi, janvier 04, 2005

Seigneur, envoie-nous des fous....

Seigneur, envoie-nous des fous,
qui s'engagent à fond,
qui s'oublient,
qui aiment autrement qu'en paroles,
qui se donnent pour de vrai et jusqu'au bout.
Il nous faut des fous,
des déraisonnables,
des passionnés,
capables de sauter dans l'insécurité,
l'inconnu toujours plus béant de la pauvreté.
Il nous faut des fous du présent,
épris de vie simple,
amants de paix,
purs de compromission,
décidés à ne jamais trahir,
méprisant leur propre vie,
capables d'accepter n'importe quelle tâche,
de partir n'importe où ;
A la fois libres et obéissants,
spontanés et tenaces,
doux et forts.
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O Dieu envoie-nous des fous !